Une machine qui carbure aux bonbons… et au cannabis!

En ce 31 octobre, les enfants de la province s’apprêtent à enfiler leurs costumes choisis avec soin et affronter le froid et la pluie de quasi-Novembre. Ils reviendront plus ou moins tard et plus ou moins chargés de friandises, selon leurs âges respectifs, mais tous avec la même envie irrésistible de piger dans le sac à bonbons. Après une inspection parentale, bien sûr. Ils ne sauteront probablement pas sur la boîte de raisins secs ou sur les arachides.. mais plutôt sur les plus bonbons les plus sucrés d’entre tous!

L’Halloween à tous les jours

À notre époque, ce n’est pas que le 31 octobre que nous sommes collectivement confrontés aux tentations. C’est à toute heure de tous les jours. Que ce soit l’alcool, la nourriture sucrée, salé et calorique, la loterie, les prescriptions parfois faciles et remboursées, le magasinage à bas prix… Le monde occidental est devenu une grosse citrouille débordante de friandises, sans qu’aucun parent ne les approuve avant nous. En plus, l’effort de se déguiser est totalement facultatif. (Quoi qu’on puisse parfois en douter en voyant les clichés bizarres des caméras de surveillance de chez Wal-Mart)

C’est toujours l’Halloween chez Wal-Mart.

Tout cette vaste offre alléchante est relativement récente. Il ne suffit que de reculer de quelques générations pour se retrouver dans un monde dépourvu d’alcool (légal), de junk food scientifiquement addictif, de produits de consommation chinois pas chers, de carte de crédits pour tous, de Ativan et de Supeudol, et j’en passe.

Bref, il y a plus de bonbons qu’avant. Oups, j’allais oublié: il y a même du cannabis. À couper, rouler, fumer, et buzzer, à volonté, tant que vous êtes chez vous… ou pas, selon les villes. Car on n’est pas vraiment ouverts d’esprit si on ne peut pas fumer assis sur le milieu du trottoir non?

La Société et l’Individu: des machines qui doivent être entretenues

J’aime bien le livre Principles de Ray Dalio. Cet investisseur accompli a rédigé cet ouvrage pour nous partager les principes guidant sa vie personnelle et professionnelle. Que votre but soit la croissance personnelle ou la richesse (ou bien les deux à la fois ce qui est encore plus ardu), je vous en recommande fortement la lecture. Elle équivaut certainement à quelques cours universitaires. Si le temps vous manque, vous pouvez simplement cette table des matières exhaustive qui en véhicule très bien les idées principales. (Quoi que dans ce cas, j’aurais envie de vous citer le proverbe Zen: « Si vous n’avez pas 20 minutes pour méditer chaque jour, alors vous devez plutôt méditer 2 heures par jour! » Autrement dit, lorsque le temps manque, vaut mieux revoir ses Principes…)

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Un des éléments forts de son analyse est l’analogie avec une machine qu’il fait afin de décrire tout individu ou entreprise à la recherche du succès. Tout comme une machine, nous nous dotons d’une configuration ou un design (comment gérer les entrants) et produisons des résultats ou outcomes en conséquence. Si le résultat ne répond pas à nos attentes, la machine est à reconfigurée. C’est simple non? Un peu trop simplifié peut-être, mais c’est une notion de base utile à se rappeler devant un problème à résoudre.

Configurer une machine pour atteindre les résultats souhaités. (© Ray Dalio)

Comment se porte notre machine?

Quand je vois la crise des opioïdes, les taux d’endettement, le diabète de type 2 et l’obésité, les problèmes de jeux et d’alcool, je vois une machine qui ne produit pas les résultats souhaités. La collectivité est en droit de s’attendre à une machine (société) produisant de meilleurs résultats. Il me semble évident que le problème ne sera pas régler en limitant les entrants ou le input de notre machine, car il y aura toujours plus de bonbons, d’inventeurs de bonbons, de vendeurs de bonbons… et même du cannabis. Il faut donc s’attarder à la machine et mieux la configurer.

Mais qu’est-ce qui ne tourne pas rond dans cette machine? Je pose l’hypothèse qu’il y manque un morceau important: la discipline.

Qui est responsable de maintenir ce niveau de discipline collective?

Nos professeurs? Ils n’ont pas toujours les ressources et se tournent parfois, désespérés et surchargés, vers le Ritalin et le Concerta.

Les parents? Le temps et l’énergie sont souvent épuisés lorsque vient le temps d’exercer de la discipline.

Le gouvernement? Je ne m’attend pas à grand chose… Leur solution ingénieuse à la crise des opioïdes est de me forcer à apposer un collant d’avertissement sur les pots de morphine. Wow. (C’est plutôt moi qui me fait discipliné alors?).

Les professionnels de la santé? Ils sont tous tellement surchargés, que l’enseignement de bonnes habitudes de vie devient par la force des choses la dernière priorité, pour laquelle il y a le moins d’incitatifs.

Les arguments pour légaliser le cannabis font bien du sens. C’était déjà facile d’en acheter, alors un encadrement présente un certain avantage. Mais auparavant, le spectre de se faire prendre contribuait à forger une certaine discipline collective. Et celle-ci est nécessaire à l’obtention des résultats collectifs et individuels de santé, de réussite et de bien-être auxquels nous sommes en droit de nous attendre.

Trop de bonbons et pas assez de discipline… doit-on s’inquiéter pour la prochaine génération? Pourquoi ne pas s’inspirer de l’amiral McRaven de la Marine américaine et instaurer une obligeant… à faire son lit? Comme il le dit lui-même, c’est la première étape pour changer le monde!

Faire son lit: de la discipline pour changer le monde! (© Amiral William McRaven)

 

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