La musique est très importante pour moi. J’ai passé des heures chaque semaine à écouter de la musique via mon compte Spotify. Je me fait un devoir de faire mes propres listes de lectures et marquer « j’aime » aux chansons qui me plaisent.
Résultat: j’ai plus de 5 ans de listes de lectures archivées. Je peux faire jouer des milliers de chansons de façons aléatoire, mais ce seront toutes des chansons que j’aime. Et en plus, Spotify me connait tellement bien qu’il peut me faire
- des suggestions parmi les nouveautés de la semaine
- 5 mix quotidiens selon mes préférences
- découvrir au hasard de la musique qui pourrait me plaire
- un TOP annuel à la fin de chaque année.
Spotify me connaît très bien et j’ai de la misère à m’en passer. Je m’en suis rendu compte récemment quand j’ai dû fermer temporairement mon compte dont la sécurité semblait avoir été compromise.
Pendant ce temps, je me suis aussi demandé combien il m’en coûtera si je reste abonné, disons, pour encore 50 ans? Probablement autour de 15 000$. Même en voyant ce gros montant, je n’ai aucun doute; c’est une bonne affaire.
Pourquoi? Parce que Spotify met en commun ce qu’il connaît de moi et tout ce qu’il connaît des autres utilisateurs.
Pourquoi pas la même chose en pharmacie et en médecine?
Pourquoi n’utilisons-nous pas la technologie pour intégrer toutes les informations relatives à chaque traitement pharmacologique?
Un court questionnaire de 2 minutes peut permettre de récolter les informations principales relatives à un suivi pharmacologique. Et nous sommes à quelques années près d’avoir un accès très facile et peu coûteux à la cartographie du génome pour tous.
Imaginez la puissance qui serait à la portée des professionnels de la santé si nous mettions ensemble les données de suivi, la pharmacothérapie et la génétique de chacun.
Chaque prescription deviendrait la prescription parfaite pour chacun, tant au niveau de l’efficacité et de la tolérance, puis conséquemment au niveau de l’observance. Les 3 éléments que nous, pharmaciens, tentons bien fort d’améliorer!
Au final, lorsque j’écoute Spotify, c’est moi qui décide d’écouter la suggestion, de faire « suivant » ou de simplement l’ignorer et faire jouer ce qu’il me plaît à la radio. Mais la très grande majorité du temps la recommandation qu’il me fait me rend la vie plus agréable, facile et me sauve du temps. Il en serait de même avec les médicaments.
Il est temps de lancer un Med-ify!