Ma lettre à Mme McCann, ma député et Ministre de la santé

Récemment, le ministère de la Santé a surpris les pharmaciens avec un amendement surprise qui vient réduire une de nos sources de revenu importantes. Et ce, au même moment où on s’attend à ce que nous allions plus loin dans les soins offerts à la population. Cette situation mérite d’être exposée au grand public. Ainsi, je vous invite à prendre connaissance de ma lettre et à partager!

Mardi le 3 décembre 2019

Madame Danielle McCann
Ministre de la Santé et des Services sociaux
Ministère de la Santé et des Services sociaux
Édifice Catherine-De Longpré
1075, chemin Sainte-Foy
15e étage, Québec (Québec)
G1S 2M1

Madame la Ministre,

Ma famille et moi sommes résidents de St-Constant depuis plus de 30 ans. Inutile de vous présenter la démographie exceptionnelle de notre région. La population est en pleine croissance. Les jeunes familles et les aînés se côtoient. Conséquemment, les besoins de santé ne font qu’augmenter.

Nul doute que cette réalité a influencé mon choix de devenir pharmacien. Ainsi, depuis maintenant une douzaine d’années, je dédie ma carrière aux soins de première ligne en santé.

Ce parcours m’a mené à devenir pharmacien propriétaire en 2013. Quelques années qui ont passé bien vite, mais qui ont fait vivre énormément d’émotions à mes collègues et moi. Nous nous sentons à la fois privilégiés d’enfin pouvoir avoir un impact dans la santé de notre communauté qui est à la hauteur de nos compétences. Mais nos entreprises et nous sommes également fragilisés par des années de coupures et d’incompréhension face à notre réalité. Les attentes envers nos pharmacies – des PME employant et soignant la population de votre propre circonscription – ne font que s’accroître tandis que les ressources et les moyens de rendre les soins en question se font toujours attendre. Pire encore, avec l’amendement au projet de loi 31 modifiant les montants éligibles en allocations professionnelles versées aux pharmaciens pour les produits non-inscrits à la liste de la RAMQ, on vient carrément et aveuglément sabrer dans ceux-ci, sans raison apparente.

Le gouvernement précédent a reconnu que les allocations professionnelles étaient des sommes nécessaires à l’offre de services professionnels en pharmacie. Et si ça ne suffit pas, je vous invite personnellement à venir constater les services qui sont offerts à tous les citoyens de votre circonscription dans ma pharmacie, et qui ne suffisent tout simplement pas à la demande.

Quant aux co-assurances qui restreignent l’accès aux nouveaux services en pharmacie, l’impact est définitivement plus grand qu’il ne semble l’être. À titre d’exemple, des médecins de la région m’interpellent directement en se plaignant – avec raison – des demandes de renouvellements qui s’empilent sur leurs bureaux et qui leur font perdre du temps précieux, à eux aussi. Quelques dollars de co-assurance peuvent sembler négligeables, mais la perception de la population est tout autre. “Pourquoi me demande-t-on de payer pour des soins offerts par le système public?”

Nous avons fait un choix collectif de s’offrir des soins de santé de qualité, et j’ai fait le choix personnel d’y dédier ma carrière. Pour le bien de la population qui vous a élue, donnez nous les moyens de répondre à l’appel qui nous est lancé, une fois pour toute.

Dans l’attente de votre collaboration, nous vous prions d’agréer, Madame la Ministre, mes sincères salutations.

Maxime Bissonnette-Roy, citoyen de Sanguinet et pharmacien-propriétaire

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