Je traverse actuellement une période très exigeante physiquement et mentalement. Ce printemps pour moi est très bien rempli.
Certains facteurs sont positifs:
- premier anniversaire de mon garçon et le début de la garderie;
- opportunité d’affaire intéressante à développer;
- beaucoup de travail à la pharmacie avec une équipe très solidaire;
- congrès et formations professionnels motivants;
- la croissance de l’entreprise de photographie de ma conjointe, qui demande de l’organisation familiale!
D’autres sont, disons, plus difficiles:
- concilier travail et famille avec bébé de 1 an et grande soeur de 3 ans!;
- plusieurs défis au travail: manque de personnel, ruptures de stock…;
- inspection à la pharmacie (je n’ai rien à me reprocher, mais c’est stressant!);
- la neige et la glace au mois d’avril!
Et j’en passe. Je ne veux surtout pas m’apitoyer sur mon sort. Je suis reconnaissant pour ma famille, mon travail et pour chaque opportunité. Je ne changerais rien, même si je le pouvais. D’ailleurs, je m’efforce de prendre quelques minutes, chaque matin, pour me le rappeler. Et j’en profite pour mettre ce fil de pensées par écrit, afin de bien m’encrer de cette gratitude.
Mais le rythme effréné du quotidien se moque bien de ma gratitude et ma discipline. Ce qu’iI veut, c’est tout détruire sur son passage!
Heureusement, j’ai un plan de défense et, bonne nouvelle, il est tout simple. Aussi simple que A-B-C-D-E! Cinq gestes qui vous sauveront des pires soubresauts de votre quotidien et de votre agenda.
A : ALIMENTS
Une bonne alimentation, c’est plus simple à dire qu’à faire, surtout lorsque la vie nous prend d’assault! Par manque de temps ou manque d’options (déplacements, restaurants, réunions etc…) il est souvent difficile et dispendieux de bien s’alimenter. C’est néanmoins un incontournable: de bons aliments sont nécessaires afin de rester au-dessus de vos affaires.
Deux hormones ont le rôle de déterminer votre appétit: la leptine, qui la diminue, et la ghréline, qui l’augmente. Mauvaise nouvelle: le cortisol, l’hormone du stress, vient dérégler cet équilibre, et vous rendre affamé! En état de stress, ceci mènera sans doute à de mauvaise choix.
Un déjeuner tel que le « Gruau du lendemain » est mon choix favori pour calmer cette sensation de faim exagérée. J’y ajoute quelques noix, un petit smoothie, et un café noir avec TCM, et la journée prend soudainement un bon virage… ce qui rend la discipline alimentaire plus facile pour le reste de la journée.
En période de stress, la tentation pour les sources de sucres et de caféine est parfois très fortes. Il faut y résister autant que possible: ceci ne fera qu’alimenter un cercle vicieux d’insuline, de glycémies en montagnes russes et de cortisol. Si la tentation est trop forte, il vaut peut-être mieux céder à la tentation une fois pour toute et passer par-dessus… Et se reprendre plus tard!

Un fruit peut régler bien des problèmes!
Un fruit règle la plupart de ces envies… La prochaine fois que quelque chose ne va pas, essayer votre fruit favori, ça va peut-être passer.
B : BOUGER
« Ceux qui pensent ne pas avoir de temps pour de l’exercice physique devront tôt ou tard trouver le temps pour la maladie. » Edward Henry Stanley (1826-1893), homme politique et écrivain britannique.
C’est intéressant de lire une telle citation venant d’un homme d’une tout autre époque et d’un domaine autre que celui de la santé. On y retrouve néanmoins une sagesse inspirante. Lorsque la motivation me manque, je pense à cette phrase! (La version 2018 pourrait dire: il faudra trouver du temps et de l’argent pour les médecins et les médicaments!)
L’exercice pourrait aussi vous protéger de la dépression, chose bien utile durant une période stressante et difficile. Lorsque l’on bouge et que l’on brûle des acides gras pour obtenir de l’énergie, du tryptophane est libéré et sert de matière première pour la production de la sérotonine, le transmetteur du comfort et du bien-être. Et si, comme moi, votre quotidien implique des périodes plutôt exigeantes mentalement, sachez que de bouger un peu augmente la norépinéphrine et le BDNF, 2 transmetteurs qui améliorent l’attention et l’apprentissage.

L’exercice: bon pour le stress des petits et de grands!
C : CRÉER
Si votre travail demande d’être un peu – ou beaucoup – débrouillard et innovateur, il faut réserver du temps pour ce fameux « cerveau droit »! Lorsque le temps manque et les exigences abondent, on tend à restreindre et à censurer le fil de nos idées, par souci d’efficacité. Qui plus est, nous sommes tous conditionnés à ne pas choquer, décevoir ou gaspiller. Ainsi, chaque jour, de bonnes idées sont ignorées, oubliées, ou remises à un autre jour… qui ne vient jamais.

Autant que possible, ne retenez pas votre envie de créer!
Mais voilà; la créativité est un muscle qu’il faut exercer. Retenez-le, et il s’affaiblira. Alors, même lorsque le temps manque, je tente de trouver le moyen de garder ma créativité éveillée. Ne serait-ce que de noter le titre et quelques points pour un article qui me passe par la tête. Le reste de la page restera peut-être blanche pour des semaines; au moins mon muscle à pu s’étirer un peu… pour ne pas s’ankyloser!
D : DORMIR
Dans une étude ou des participants ne dormaient que 4,5 heures durant 4 nuits, le tissu graisseux de ceux-ci se comportait comme celui de diabétiques de type 2, avec tous les effets métaboliques négatifs que cela implique.
Au cours de la nuit, la leptine (l’hormone qui nous fait sentir rassasié) augmente et le ghréline (l’hormone qui nous fait sentir affamé) diminue. Ceci est, en quelque sorte, la réponse physiologique à la demande énergétique réduite. Autrement dit, durant une bonne nuit de sommeil, le moteur ralentit, donc la lumière rouge « LOW FUEL » s’éteint. Si la nuit est trop courte et que le moteur tourne trop, une panne est imminente, et le « LOW FUEL » restera bien rouge toute la journée, vous poussant à dévorer n’importe quoi!
(Notre organisme surpasse encore la machine et la technologie! À quand les réservoirs à essence intelligents?)
Qui plus est, le manque de sommeil nuit à l’apprentissage, via son effet négatif sur le transmetteur BDNF. Celui-ci est responsable de la plasticité et de l’adaptation de nos neurones en réponse à ce qu’on a affronté toute la journée. Les universitaires devraient donc y penser 2 fois plutôt qu’une avant de passer des nuits blanches à étudier, car sans BDNF, l’essentiel risque d’être oublié très rapidement!
E: ÉCRIRE
J’aurais pu m’arrêter à D, mais je tiens à y ajouter ma touche plus personnelle. Je ne suis pas trop fan de méditation ni des techniques de visualisations positives. Il n’y a pas de secret ni de raccourcis pour atteindre ses objectifs. Mais si le bien-être est l’un des vôtres (je l’espère), quelques minutes passées avec un papier et crayon peuvent être un outil surprenant.
Personnellement, j’y note
ce que j’ai aimer des 24 dernières heures;
ce que je n’ai pas aimé des 24 dernières heures;
Ce que j’aimerais faire des 24 prochaines;
Et n’importe quoi d’autre qui me trotte dans la tête, sans retenue. Idéalement, je fais tout ça après quelques minutes d’exercices, question d’activer les neurotransmetteurs dont je parlais plus tôt. Vous pourriez être surpris de l’impact que peut avoir une technique aussi simple!
Reality-check
Bien sûr, cet A-B-C-D-E ne se fait pas tout seul. Un minimum de temps et d’énergie doivent être investis. Mais à mon avis, négliger l’un ou l’autre de ces aspects équivaut à emprunter sur une carte de crédit… Ça semble régler le problème, mais en réalité, ça ne fait que le repousser à demain, en pire!
L’idée est simplement d’incorporer un peu de ces 5 lettres dans chacune de vos journées, afin de mieux affronter les défis qui se présentent face à vous. La perfection ne doit jamais être le but. Mais si vous êtes comme moi… vous risquez d’y prendre goût!